Nous voilà au cœur d’une question extrêmement importante qui nous conduit au carrefour de la personne et de son existence… Je crains d’être trop bref pour bien dire et trop court pour tout dire. Mais disons tout de même !

Le premier point à clarifier est celui de la construction de la personnalité. En venant au monde, chacun est appelé à recevoir sa vie comme un cadeau. Le premier exercice de la liberté consiste à m’accueillir moi-même « comme je suis ».

Quand je dis : « comme je suis », on peut y distinguer une double dimension. Il s’agit d’abord d’accueillir sa nature humaine. Il faut ensuite s’accepter dans ce que nous sommes devenus par les circonstances de la vie : l’éducation, la culture, mais aussi nos décisions, nos actions. Au niveau existentiel, ce travail est complexe. Découvrir sa vocation au bonheur derrière son vécu psychologique et au-delà des idéologies ambiantes est un exercice laborieux.

Le second point concerne l’agir. Un être humain pose des actes, fait des choix à chaque instant. Parfois, un seul acte peut faire chavirer une vie dans le bien comme dans le mal. Il est des actes que nous posons presque inconsciemment, par habitude, par imitation… Il y a également des actes qui sont réfléchis et donc authentiquement humains. Ce sont des actes moraux que l’on qualifie de bons ou de mauvais, selon qu’ils m’humanisent ou qu’ils me déforment ; autrement dit, selon qu’ils respectent ou non ce « mode d’emploi du bonheur » inscrit au cœur de l’être humain.

S’il est possible – et nécessaire – de qualifier l’acte en lui-même, il est essentiel de reconnaitre que la personne est toujours plus que l’acte qu’elle pose. Par exemple, pour l’homosexualité, le Catéchisme de l’Eglise Catholique différencie les actes homosexuels, qui sont « intrinsèquement désordonnés, contraires à la loi naturelle », et « les personnes qui ont un comportement homosexuel », qui, elles, « doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse ».

Concrètement, quand une personne dit : « Je suis homosexuel(le) », que veut-elle dire ? Est-ce qu’elle entend « Je ressens un attrait vers une personne de même sexe » ? ou alors : « Je pose des actes homosexuels » ? Et si oui, est-ce qu’elle le fait de manière pulsionnelle, par imitation, contre son gré en quelque sorte, ou délibérément en les justifiant ? Quelle que soit la réponse, être réduit à cette affirmation : « Je suis homosexuel(le) », devient pour la personne elle-même une étiquette emprisonnante.

 

Seule l’espérance qui regarde au-delà du comportement lui-même permet de briser les murs de ce raisonnement identifiant la personne et sa conduite. Il n’en est pas moins injuste de réduire la personne à son agir, même s’il est vrai que je deviens un peu ce que je fais. Oui, ma psychologie et mon être moral se transforment peu à peu par les acte que je pose, mais jamais cependant sans retour possible.

Pour le regard extérieur, dire : « Il est homosexuel », est aussi un raccourci de langage. Pour la même raison, il ne correspond pas à la réalité de la personne. Seule la charité permet d’envisager plutôt que de la dévisager.

 

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