En mangeant le fruit, « ils connurent qu’ils étaient nus » (Gn 3,7). Si nos corps ont heureusement gagné en liberté, une saine pudeur préserve l’intimité et le mystère de la personne.
Cet énoncé, qui ressemble à une épreuve du bac de philo, surgit au détour d’une pièce de théâtre du pape philosophe qu’a été Jean-Paul II. Nous avons besoin de la petitesse du corps pour vivre un grand amour.
Jusqu’à quel point l’amour nous permet-il de nous connaître mutuellement ? L’intimité physique, tout en nous révélant l’autre, ne nous dit pas tout de lui. L’amour invite non pas au mythe très fusionnel de la transparence, mais à la rencontre – ou révélation – du mystère insondable de la personne.
Beauté, signe, langage, prophétisme : c’est avec des mots forts que Jean-Paul II rendait compte de la grandeur des corps de l’homme et de la femme. Un éclairage précieux pour mieux aimer son corps et celui de l’autre.
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