De l'éveil érotique au rapport sexuel, que se passe-t-il dans le corps de l’homme ? Explications étape par étape de ce scénario dont vous êtes le héros. Un film tout public qu'apprécieront aussi les cinéphiles femmes.
Avant-première : la naissance du désir
A noter d'ailleurs qu'il n'interprète pas toujours les choses de la même façon : pour un homme, telle situation, tel parfum, telle image sera excitante, alors qu'elle n'agira pas sur un autre. Pourquoi ? Parce que le cerveau brasse une quantité de données conscientes et inconscientes, liées à notre passé, notre culture et nos expériences. Des souvenirs peuvent donc inhiber des stimulations sexuelles. Ou les enflammer.
Scène 1 : ça démarre très dur
Le corps se prépare, déjà, pour une éventuelle relation sexuelle, c'est clair. Pourtant, à ce stade, le film est loin d'être joué. En effet, l'érection n'est qu'une action réflexe à une stimulation. Vous ne pouvez pas l'empêcher ! Par contre, vous pouvez écarter la stimulation sexuelle (en détournant le regard, en abandonnant vos rêveries), pour faire cesser l'érection.
L'inconscient peut même déclencher pendant le sommeil une éjaculation, un "rêve mouillé" dit-on, fréquent à l'adolescence et signe que tout "marche" bien.
Il suffit de ne pas tenir compte d'une érection "non-sexuelle" pour qu’elle disparaisse d’elle-même. Sortie de scène.
Scène 2 : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Feu vert ? Si poursuivez les stimulations sexuelles, en particulier des caresses sur les zones érogènes (sources de plaisir ++), alors vous n'allez pas tarder à perdre le contrôle de la situation. Ou plutôt, votre corps va prendre les commandes. Non seulement l'érection se poursuit, mais elle s'accompagne d'une accélération du pouls, d'une élévation de la tension, souvent d'une respiration bruyante, d’une tension musculaire, d'un rougissement de la peau. A un moment, l’éjaculation sera inévitable.
Scène 3 : la danse des deux plateaux
Très enflammé et par inexpérience, le jeune amoureux a donc tendance à aller trop vite vers la pénétration et l'éjaculation, tandis que la femme, souvent, n'est pas encore prête : ce problème d'éjaculation précoce est fréquent mais dans un couple, il peut être surmonté si l'homme et la femme prennent le temps de se connaître sur le plan physique en exprimant leurs désirs et en apprenant à "s'attendre".
Scène 4 : les spermatozoïdes se préparent en coulisses
Mais le sperme qui se forme ainsi ne fait pas encore son entrée en scène. Tant que l'homme n'éjacule pas, il ne s’échappe pas dans l'urètre (le canal qui parcourt le pénis), car il reste bloqué sous la prostate par un genre de clapet, le "sphincter urétral". L'urètre étant l'unique conduit permettant l'évacuation, la nature prend soin d'interdire également la sortie de l'urine en fermant les sphincters de la vessie depuis le tout début de l’excitation.
Par contre, dès le début de l’envie sexuelle, deux glandes dites de "Cowper" situées sous le sphincter urétral secrètent un liquide qui vient nettoyer et lubrifier l’urètre ainsi que le gland, et enlever toute trace d'urine. L’homme n'a pas encore éjaculé mais peut constater un suintement de ce liquide "pré-séminal". Attention : quelques spermatozoïdes peuvent y être déjà égarés et un contact intime avec les organes féminins peut provoquer une fécondation, même sans pénétration !
Scène 5 : happy end vers le 7ème ciel !
Assez vite, le sang se retire du pénis qui commence à diminuer de volume : c’est la détumescence. Si l'homme porte un préservatif, il doit se retirer rapidement pour ne pas laisser échapper de sperme dans le corps de la femme. Puis vient un relâchement de la tension très marqué, le corps se détend. S’ensuit une période, variable d'un homme à l'autre ou d'une fois à l'autre, pendant laquelle il ne peut être excité sexuellement. Cela peut durer 10 à 15 minutes, jusqu'à plusieurs heures ou même une journée.
Générique final : le cerveau superstar
Avec une différence importante : la satisfaction tirée de cette union est bien supérieure si l'homme peut la partager avec la femme qu'il aime et qu'elle aussi en tire du plaisir. La jouissance physique s'enrichit alors d'une autre dimension pour devenir... de la joie, qui fortifie la relation amoureuse.
A nouveau, toutes ces sensations et ces émotions remontent au cerveau qui en fait lecture et permet à nos acteurs d’accomplir certains gestes ou de les refuser, bref, d’être maîtres de leur corps.
C'est toute la différence entre l’animal, totalement soumis à l’instinct de reproduction au moment du rut, et l'homme, qui peut interpréter et gérer ses pulsions sous la direction du grand metteur en scène cérébral.
Article écrit pour le site reussirmavie.net